Moïra Deeppijan, de la résidence à l’exposition

Moïra Deeppijan, de la résidence à l’exposition

Le Centre culture de Chênée propose une exposition personnelle de Moïra Deeppijan, artiste diplômée des Beaux-arts de Liège. Cette exposition, réalisée dans le cadre du Festival autour de la femme, s’intitule Artiste-mère en résidence :

« Depuis juin 2022, Moïra participe depuis son domicile à la résidence autogérée “An Artiste Residency in Mortherhood (Arim)” (Lenka Clayton, 2021). Au printemps 2024, elle exposera dans l’espace et sur les vitres du Centre culturel les résultats de ce long processus de transmutation artistiques et maternelles, dont une installation commune avec l’artiste Hannah Kalaora » (Centre culturel de Chênée).

Moïra Deeppijan présente ainsi sa démarche :

« ARTISTE-MÈRE EN RÉSIDENCE
Artiste pluridisciplinaire, je pratique principalement la sculpture et l’installation.
Depuis 2020, je me définis et me revendique comme Artiste-Mère, et je tends à traduire dans l’espace et sous diverses formes l’expérience ambivalente de la maternité, de l’intime et la réappropriation du foyer comme terrain de recherche, d’inspiration et de résistance.
Je questionne ma propre expérience, de femme, d’artiste, de mère, et de fille de, ainsi que celles de mes ancêtres, ou mes pairs, par une approche introspective et autobiographique d’abord, menant in fine à divers tableaux d’enjeux sociétaux collectifs, transformant la recherche individuelle en récit « transpersonnel » et transgénérationnel.
J’utilise le quotidien, l’espace et le temps domestique, la charge mentale et parentale, ou encore les pulsions liées aux cycles menstruels comme des sources directes d’inspiration que je manipule en tant que matières premières à la création. Je transforme en art, en œuvres contemporaines, l’aliénation assignée à ma condition de femme, de mère et d’artiste. Rendre visible l’invisible. Métamorphoser le quotidien.
L’articulation de la carrière artistique, des responsabilités parentales et des réalités socioéconomiques actuelles est un vrai défi pour moi, comme pour tant d’autres artistes. Afin de ne pas sombrer dans le marasme et abandonner mes rêves, j’ai décidé de faire de ces obstacles des moteurs, ce qui a donné naissance à mon projet global “MArTRESCENCE : Artiste & Mère en développement”.
J’y déploie mes recherches sur l’expérience “des autres” (Le concept de “Mother-Artist/Artist-Mother” est bien plus répandu en pays anglophones que par chez nous, notamment.) et j’y documente et transmute de façon artistique les réalités de mes conditions d’artiste et de mère en développement.

Depuis le mois de juin 2022, je participe à la résidence d’artiste auto-gérée et à domicile, créé par l’artiste-mère britannique Lenka Clayton “An Artist Residency in Motherhood (Arim)”. Ce dispositif partagé est né de l’absence d’inclusivité pour les artistes parents en résidences d’artistes institutionnelles, et de la nécessité de continuer de créer et de tirer parti des richesses et tensions que génère cette période de la maternité dans nos vies d’artistes.
Au printemps 2024, les graines sortent de terre, et les expérimentations réalisées lors de cette résidence sortiront de mes murs pour montrer et partager avec le public une étape de ce long processus créatif & maternel.
Au plaisir de vous y rencontrer, Moïra. » (Centre culturel de Chênée).

L’exposition est accessible du jeudi 14 mars au mercredi 18 avril 2024 pendant les activités du Centre culturel et sur rendez-vous.

Plus d’informations
Page de présentation de l’exposition sur le site de son organisateur, le Centre culturel de Chênée

550 609 Bernard Secondini