Saison 2023-24 Espace Jeunes Artistes : Naïm Barbach, diplômé des Beaux-arts
Pour rappel, Espace Jeunes Artistes est un dispositif d’aide à l’insertion professionnelle artistique de jeunes plasticiens liégeois émergents, organisé par le Musée la Boverie. Ce dispositif permet à un jeune artiste d’obtenir une exposition personnelle au sein du Musée la Boverie. Pour cette nouvelle saison, 2023-24, le premier artiste diplômé des Beaux-arts de Liège est Naïm Barbach. Il a d’abord été diplômé en Bachelier Peinture, puis en Master Gravure (en 20219). Entre peinture et gravure, il a choisi la gravure et mais aussi le dessin. Il présente ainsi son exposition personnelle au Musée la Boverie :
« Entre images imprimées et dessins, je propose un travail dans lequel seul le médium du monotype varie. Les textures se confondent et se complètent pour réinventer des images qui m’ont accompagné et que je traque désormais dans mon quotidien. » (Naïm Barbach, source).
Son ancienne professeure, Maria Pace, professeur en Gravure au sein des Beaux-arts, parle de lui en ces termes :
« Naïm Barbach, toujours Vélasquez
Déferlante et saturation d’images.
Images du quotidien, images des autres, images à penser, images à venir.
Collecter, archiver, référencer.
Un travail commence. De cette collection d’images émane des questions.
La lumière, la posture, les regards se souviennent de Vélasquez.
Ces fragments d’image sont découpés, déchirés, parfois collés. Mise en évidence de similitudes au regard des peintures du maître.
Interrogeant la représentation spatiale chez Vélasquez, on comprend dans le travail de Naïm Barbach l’importance de la composition par strate et de l’illusion que peut être une image.
Inscrit dans son temps il interroge le pouvoir de l’image.
Michel Foucault dans Les mots et les choses analyse “Les Ménines”, mettant en perspective l’œuvre et le spectateur. Qui regarde qui ?
Naïm, dans une démarche contemporaine, oblige le spectateur à un va-et-vient permanent entre lui, celui qui regarde, et l’œuvre qui est regardée. Qui regarde qui ?
Evitant ainsi la banalisation de l’image, telle qu’elle est véhiculée par différents médias, il fait appel à Vélasquez comme garant de la question de “Qui regarde qui ?”.
Parfois floue mais toujours présente, la référence à Vélasquez est un hommage à la peinture testamentaire qu’est “Les Ménines” et aux divers portraits qu’il aura peints.
Graver, dessiner, peindre. Différents médiums qui servent une démarche artistique interrogeant le statut de l’image dans son “mensonge”. Car qu’est-ce-que la vérité, sinon le mensonge de quelqu’un d’autre. » (Maria Pace, mars 2023).
L’exposition a démarré ce 8 juin 2023, et se clôturera ce 30 juillet.
Souhaitons à Naïm Barbach que cette première exposition personnelle d’envergure lui permette d’accéder à bien d’autres.
Plus d’informations
→ Page de présentation de l’exposition sur le site de son organisateur, le Musée la Boverie