
Benjamin Monti, propose son « Petit musée du bizarre éphémère » à Huy
L’univers de Benjamin Monti, professeur en Illustration au sein de l’Atelier du même nom des Beaux-arts de Liège, colle parfaitement avec l’exposition intitulée Le petit musée du bizarre éphémère. Organisé par Oyou Marchin (ex-Centre culturel de Marchin) et la Galerie Juvénal (Huy), sous la houlette du commissaire d’exposition Emmanuel d’Autrepppe :
« L’art actuel — dans toute la diversité de ses expressions, qui finalement ne renvoient à rien de bien précis — se retrouve bien souvent, délibérément ou malgré lui, pris dans un tourbillon de questionnements voire d’incompréhensions, de débats voire de controverses. Celles-ci ont souvent trait à la « valeur » de l’art, ou de telle œuvre en particulier. S’il n’est pas question de son prix, on se demande alors “d’où ça vient et où ça va” (et c’est donc la question de son sens qui se voit posée), ou encore de ce qui attribue et distribue la reconnaissance, la légitimité, la visibilité (ou simplement la lisibilité). Que veut-on me dire, ou d’où vient cette chose étrange ? Où est le moche, où est le beau ? De qui se moque-t-on, et ne ferais-je pas mieux ? Qu’est-ce qui distingue l’artiste professionnel de l’amateur ? Et même, l’artiste de l’artisan ? Quelle est la part de la maîtrise et quelle est celle du hasard, quelle est celle de l’intention ou de l’impulsion, dans le cas d’une réussite comme dans celui d’un « échec » ? Est-ce bien moi qui ai fait cela — sinon, qui ?! Est-ce que je garde ou est-ce que je jette ? Pire : est-ce que j’offre, ou est-ce que… je prête — par exemple dans le cadre d’une exposition, une exposition comme, par exemple, celle-ci ! Que d’interrogations autour de ces formes et de ces apparences, qui toujours nous dépassent et nous échappent, se marient bien ou mal, vivent leur vie propre, petite ou grande destinée. Ces objets sont parfois sans objet, ces sujets semblent demeurer sans réponse, du moins sans réponse nette et définitive, sans réponse meilleure que par l’exemple et la confrontation, la plus libre possible. Car enfin tout est, si l’on en croit les plus courantes conclusions, question de contexte et de sensibilité, question de point de vue et de rapprochement (voire de rapprochement des points de vue), question somme toute de goûts et de couleurs, dont on n’en finit pas de ne pas vouloir discuter. Eh bien, parlons-en ! Depuis plusieurs semaines, les portes d’un appel à propositions se sont ouvertes, à double battant (Marchin, Modave Clavier et alentours, d’une part, mais aussi Huy et les environs, d’autre part) et en vue d’une exposition en deux déclinaisons, l’une à Oyou, l’autre à la galerie Juvénal, à Huy, en collaboration avec la Fondation Bolly-Charlier. La récolte est en cours et l’aboutissement dépend encore de vous, qui avez jusque début août pour nous soumettre vos propositions ! Outre la joie de découvrir, en bout de course, un cabinet de curiosités copieusement nourri et fort varié, l’exposition espère, sans se prendre au sérieux, avec gourmandise et modestie, de coups de cœur en coups de bluff en coups de génie, apporter sa contribution au désordre des idées. En outre l’exposition s’inscrira, à Huy, dans le cadre du parcours d’artistes qui cette année suivra le fil, certes un peu emmêlé, “des fêlures et des fêlés”. » (Oyou).
L’exposition se déroule à la Galerie Juvénal, du samedi 14 septembre au dimanche 20 octobre 2024.
Plus d’informations
→ Page de présentation de l’exposition sur le site d’Oyou
→ Page de présentation de l’exposition sur le site de la Galerie Nadja Vilenne